COVID-19, les suppressions d’emploi qui en résultent et leurs conséquences

La propagation du coronavirus et de la maladie pulmonaire associée COVID-19 a des conséquences majeures pour l’économie et les entreprises. Les premiers effets des mesures prises par la Confédération pour protéger la population se font déjà ressentir pour PK Rück. Actuellement, les cas de prestations en cours continuent à être traités par téléphone en télétravail à domicile. À moyen et long terme, la pandémie aura d’autres conséquences sur les assurés, leurs institutions de prévoyance et PK Rück: en cas de hausse du nombre de chômeurs, il faut s’attendre à une augmentation de l’incapacité de travail due au stress psychologique, ce qui peut à son tour entraîner une hausse du taux d’invalidité. Nous mettons d’ores et déjà tout en oeuvre pour éviter le plus grand nombre possible de cas d’invalidité ou pour en réduire l’ampleur.

Le risque d’invalidité augmente

Une pandémie peut affecter les taux de mortalité, d’incapacité du travail et d’invalidité. Pour le moment, le coronavirus a principalement des effets sur les risques d’incapacité de travail et à plus long terme d’invalidité. Du seul point de vue de la réassurance des institutions de prévoyance, le risque de décès est actuellement considéré comme faible, puisque les décès causés par le COVID-19 concernent majoritairement des personnes qui ne sont plus actives professionnellement, à l’exception des groupes à risque.

PK Rück prévoit que la pandémie aura un impact direct limité sur d’éventuelles incapacités de travail prolongées, puisque la maladie se déroule normalement sur moins de trois mois. Il faut toutefois s’attendre à ce que le nombre de cas d’incapacité de travail prolongée et, par conséquent de cas d’invalidité, augmente de manière indirecte en raison des conséquences économiques de la pandémie.

Le taux de chômage provisoire est estimé selon différentes sources à 4 % (situation en février 2020: 2,5 %). Il est réaliste de considérer que 10-15 % des employés licenciés tomberont en incapacité de travail suite à des problèmes d’ordre psychologique. L’expérience montre qu’un cas sur dix d’incapacité de travail dans ce contexte présente un risque élevé d’AI. Pour le cas où le taux de chômage reste à un niveau élevé pendant plus de six mois, PK Rück escompte une augmentation des rentes AI octroyées de 3-5 %.

PK Rück agit

Nous sommes activement en train d’évaluer l’impact de COVID-19 sur nos clients et leurs assurés et à limiter autant que possible d’éventuels dommages. Dans ce contexte, la réinsertion de personnes en incapacité de travail joue un rôle particulièrement important: lors de réductions drastiques des effectifs, les employés licenciés font souvent face à un stress psychologique – une aide ciblée et immédiate peut contribuer à raccourcir la période d’incapacité de travail et prévenir l’invalidité.

« Il vaut la peine de prendre le plus tôt possible des mesures idoines pour venir en aide aux assurés »

Afin de limiter autant que possible les conséquences négatives pour toutes les parties impliquées, PK Rück augmente ses mesures de réduction des dommages et renforce les ressources nécessaires pour ce faire. Cela inclut en particulier le Case Management, qui vient en aide aux personnes concernées pour qu’elles reprennent le travail le plus rapidement possible. Selon une estimation approximative, le potentiel de sinistres sans mesure de réduction est deux fois plus élevé qu’avec des mesures. Selon l’évaluation de PK Rück, l’augmentation des rentes AI peut être limitée à 1.5 – 2.5%. L’expérience montre que les mesures de réduction des dommages sont justifiées par un taux de réussite élevé (70 %) et par le fait que le bien-être de l’individu autant que celui de la société sont pris en considération.